Comment achever l’enfance

Je me souviens d’avoir été estomaqué, au milieu des années 1990, par cette histoire d’un jeune garçon de 6 ans qui avait donné un bisou à une camarade de classe pour ensuite se voir suspendu de son école pour cause de harcèlement sexuel. Nathalie Petrovski avait d’ailleurs écrit une chronique plutôt intéressante sur ce sujet carrément débile. Ne le trouvant pas en ligne, je le place ici sous forme numérisée:

petrowski - prevette

 

En somme, Petrowksi trouvait les américains plutôt capotés et critiquait la tendance selon laquelle notre société est en train de tuer l’innocence et la spontanéité de l’enfance.

Eh bien voici que ce n’est plus uniquement au sud de la frontière qu’on devient dingue face à l’enfance. Je lis aujourd’hui qu’une école primaire de Saint-Bruno proscrit les marques d’affection entre les élèves.

J’imagine qu’on aime mieux qu’ils se tabassent, ou qu’ils s’envoient des sextos?!? Étant donné l’univers social sérieusement dérangé dans lequel on élève nos enfants, je trouve cette mesure particulièrement troublante: elle pose un interdit contre un acte complètement anodin, et tout à fait sain… dans un univers où les enfants ont accès à des comportements pas mal plus anormaux!

J’aurai plus à dire à ce sujet au sein d’un cours, prochainement…

A propos The Prof

Un professeur de communication et de cinéma qui s'initie au merveilleux monde du blogue pédagogique dans le cadre de plusieurs de ses cours.
Cet article a été publié dans Actualité médiatique, Culture générale, Presse écrite, Varia. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire